La marraine
Marie Amiguet
Réalisatrice « La panthère des neiges », Sélectionné au Festival de Cannes
César 2022 du meilleur film documentaire
Biologiste de formation puis diplômée d’un Master de cinéma animalier (IFFCAM), la réalisatrice franco-suisse Marie Amiguet fait ses premières armes au cinéma en filmant le réalisateur Jean-Michel Bertrand dans La Vallée des loups et Marche avec les loups, les deux premiers volets d’une trilogie au cinéma. Elle réalise en parallèle Avec les loups, un portrait du cinéaste et Au retour des loups qui questionne l’accueil du prédateur dans nos montagnes. Dans Les Ailes du Maquis -coréalisé avec Tanguy Stoecklé-, elle s’intéresse à d’autres mal-aimées : les chauves-souris. En 2017, elle rencontre Vincent Munier avec qui elle signe le court-métrage Le Silence des bêtes, coup de gueule contre le braconnage des lynx. Ce dernier lui propose de l’accompagner au Tibet, pour filmer sa rencontre avec l’écrivain Sylvain Tesson.
Crédit photographique : Benoit-Aymon
Les spectacles
Samuel Cattiau
Chanteur, compositeur, interprète, et directeur artistique d’Estrella music, il a choisit la Drôme comme lieu de vie depuis 25 ans. C’est en parallèle d’études en design puis en tant que dirigeant d’une agence qu’il développe sa voix d’une tessiture haute et précise. Il étudie le répertoire lyrique et se passionne pour les musiques anciennes et les techniques vocales dans le chant profane, religieux et les musiques dites “non écrites”. Il aborde ainsi avec aisance un registre large, allant du contre-ténor au baryton. Durant ses voyages, il mène des recherches autour de manuscrits occidentaux du Moyen Âge et de la Renaissance. Sa pratique vocale et ses créations sont étroitement liées à l’architecture et à l’acoustique de lieux remarquables.
Avec “Le Jardin Imaginaire” c’est un patrimoine sensible et végétal qu’il propose d’expérimenter et de partager avec le public.
Crédit photographique : Myriam Gauthier-Moreau
« Emporté par le Vent »
Soraya Daigre, Autodidacte. Se forme au théâtre sur le terrain et dans le cadre de stages, notamment auprès de Nicole Garreta (Toulouse), au conte auprès de François Vermel (St Julia – 31)
Comédienne et musicienne (accordéon chromatique), a travaillé avec plusieurs compagnies de Midi-Pyrénées.
En 2001, elle crée la compagnie Contrepoint avec Jean Samouillan, scénariste et maître de conférence à l’école supérieure de l’audiovisuel de Toulouse (ESAV – Université de Toulouse, Le Mirail).
En 2005 elle crée son premier spectacle de marionnettes.
Depuis une vingtaine d’années, elle anime des stages et des ateliers de théâtre pour des enfants, adolescents et adultes, animée par le goût de la rencontre et l’envie de faire vivre le théâtre en milieu rural.
Mary Sharp, à la fois plasticienne et marionnettiste, poursuit, au sein de la compagnie Full Circle, une exploration personnelle de l’univers de l’image en lui donnant la dimension du mouvement et du temps. Par ailleurs universitaire, diplômée en Beaux-Arts de l’Université de Californie, elle est titulaire d’un DEA d’Etudes Théâtrales de l’Université de la Sorbonne Nouvelle. Depuis environ 5 ans, elle collabore avec Soraya Daigre dans la création des spectacles jeune public.
Jojo
Est-ce que vous connaissez Jojo ? Il est un orang-outan de la forêt tropicale de Bornéo qui fut capturé à un très jeune âge et condamné à une vie en captivité, enchaîné et mal nourri. Onze ans plus tard, il a finalement été sauvé, et cette libération a supposé la création de l’ONG Animal Rescue, qui a depuis aidé des nombreux animaux à retrouver leur liberté. Jojo est toujours en vie, et bien qu’il ait été sauvé, il n’a jamais pu être retourné dans son habitat car son corps et ses os ont été déformés par des années de souffrance et de manque de nourriture. Aujourd’hui, il est un symbole de la lutte contre la violence envers les animaux.
La compagnie Ytuquepintas, dirigée par Borja González, s’est inspirée de l’histoire de Jojo pour créer ce spectacle qui combine la musique en direct, la manipulation de marionnettes grand format et les dessins avec du sable. Ces trois éléments sont délicatement et presque magiquement connectés dans un spectacle d’une force poétique exceptionnelle. L’incorporation d’une marionnette articulée de taille réelle, manipulée par Alberto Munilla, transforme en trois dimensions les dessins de Borja González et nous transporte dans la jungle avec la musique de Roc Sala. Ainsi, notre parcours avec Jojo nous invite à réfléchir sur la fragilité de l’écosystème avec un regard respectueux sur la nature.
Borja Ytuquepintas nous fait prendre conscience de l’ambition destructrice de l’humanité et des risques que comporte l’attaque du monde animal comme nous le faisons. Voir Jojo nous oblige à repenser des nombreux aspects de la vie quotidienne.
Léopoldine
Léopoldine est un spectacle de Marionnettes de table et de Théâtres d’Ombres accompagné de Musiques et Bruitages joués sur scène. Il nous raconte l’histoire de Léopoldine, une petite coccinelle qui ne savait pas voler…
La Symphonie des chauves-souris
est une veillée scientifique à la tombée du jour, qui propose à tous les publics une expérience réelle de contact avec les chauves-souris. Nous allons capter et traduire leurs ultrasons, tenter de dialoguer en musique et leur envoyer nos questions et nos textes. Jusqu’à se mettre la tête à l’envers?
Expérience scientifique autant que spectacle de rue délirant, ce projet arrive au terme de 3 années de création, conduite par Gabriel Soulard, comédien et écologue. Il rassemble Florian Olivier (Musique électronique, ingénieur ultrason), Albane Danflous (comédienne, voix).
Création accompagnée par: Le CNAREP du Fourneau (Brest), la Région Normandie, le Département Pyrénées Atlantiques, le département de l’Orne, Festiwild (26), ChapelMele (61), le PNR Normandie-Maine, le Festival Les Entrelacés, la communauté de communes Adour-Madiran et la communauté de communes Aunis-Atlantique.
Migration
Comme l’oiseau s’inspire du chant d’autres oiseaux rencontrés au cours de ces haltes migratoires, les compositeurs se sont de tous temps inspirés des musiques découvertes au cours de leurs voyages… De Sibelius à Piazzolla, en passant par Messiaen et Takemitsu, c’est un étonnant voyage musical auquel vous convie cet insolite quatuor, réinventant une mélodie de l’exil… Un accord simple (do-mi-sol) répété par Vincent Peirani, une belle mélodie du compositeur estonien Arvo Pärt, esquissée par François Salque, puis le Cantus Arcticus de Rautavaara, compositeur finlandais. Derrière eux, les chanteurs, comme s’ils guettaient près d’un étang baigné de brume. Ou près d’un lac, le Baïkal. Du coup, quand ils jouent une pièce de Rimsky-Korsakov, La Rose et le rossignol, l’un des « chanteurs d’oiseaux » fait la rose. Et voilà que par la magie du voyage imaginaire on se retrouve en Argentine. Quand le duo Salque-Peirani aborde Armageddon d’Astor Piazzolla, ils se déchaînent. Jean Boucault et Johnny Rasse les rejoignent, devenus soudain oiseaux d’Amazonie. Dont l’oiseau « indicateur », qui par ses cris guide les hommes vers les nids d’abeilles et permet ainsi à l’homme de récolter le miel, et à l’oiseau de déguster les larves et la cire.
Crédit photographique : Laurent Guizard
Petites histoires de la forêt
Dans chaque forêt, existe un endroit où le temps s’arrête, c’est le cœur, la respiration, l’âme de la forêt, un lieu où les hommes ne vont jamais, non que l’entrée leur soit interdite, mais l’accès en est tellement improbable …
Là, vit un petit peuple d’êtres étranges ; certains sont si minuscules que l’oeil d’un éventuel promeneur ne peut les distinguer. Ils connaissent les secrets de la préparation des meilleurs élixirs et à la tombée de la nuit, les fêtes commencent, les musiciens sont à pied d’oeuvre et les danses ne s’interrompent qu’au lever du soleil.
Sous l’oeil bienveillant des esprits de la sylve ce petit monde s’organise, s’aime, rit, pleure, s’amuse. Certains soirs, lorsque la forêt a perdu ses feuilles, que les animaux sont blottis dans leur tanière, dans la froidure neigeuse de l’hiver, les arbres se murmurent des histoires que le vent emporte, et si quelquefois elles ressemblent à celles des hommes, elles demeurent bien mystérieuses.
Pendant une trentaine de minutes, le comédien évoque sa rencontre avec l’oiseau voyageur, qui l’a amené à pénétrer cette forêt extraordinaire, sa découverte du petit peuple secret qui y demeure…
Dans chaque forêt, existe un endroit où le temps s’arrête, un lieu où les hommes ne vont jamais, non que l’entrée leur soit interdite, mais l’accès en est tellement improbable … Pendant une trentaine de minutes, le comédien évoque sa rencontre avec l’oiseau voyageur, les circonstances qui l’ont amené à pénétrer une forêt extraordinaire, sa découverte du petit peuple secret…
« Zone à Étendre »
de Mariette Navarro – Collectif Demain.est.annulé
Zone à étendre, c’est le récit d’une échappée belle. Des femmes et des hommes décident de quitter le système oppressant d’une société dans laquelle ils ne se reconnaissent plus. Ils se mettent en marche vers la forêt, échangent leurs doutes, leurs aspirations, leurs histoires. Cet élan collectif les mène en direction de la Clairière : lieu d’invention, parfois polémique, parfois ludique mais jamais idéale, de nouvelles façons de vivre ensemble. Ce spectacle immersif et déambulatoire, porté par 7 comédiens, est conçu pour être joué dans la forêt ou dans des friches industrielles dans les milieux urbains.
Demain.est.annulé est un collectif fondé par Sophie Botte, Florent Bresson et Maude Fumey, à Saou dans la Drôme. Le désir du collectif est de rassembler différents artistes et différentes visions. Pour notre premier spectacle « Canopée » nous avons travaillé avec un musicien facteur d’instruments, une plasticienne qui travaille sur le végétal et un artiste en métallurgie. Pour Zone à étendre, avec des comédiens de théâtre et des comédiens des arts de la rue, nous explorons ensemble de nouveaux espaces de jeu, où la scénographie, mouvante, s’inscrit dans le paysage, en déambulation avec le public.
«…Et autres chants d’oiseaux»
«…Et Autres Chants d’Oiseaux» est une création musicale basée sur des chants d’oiseaux de toute nature et d’oeuvres de compositeurs inspirés par les oiseaux. Issu de ce concept, un cycle de conférences musicales animées par Bernard Fort, ornithologue et électroactousticien. À la croisée de la sensibilisation à la biodiversité et de l’action artistique et culturelle, le projet s’appuie sur le travail des artistes du collectif La Forge et d’ornithologues passionnés. Ce projet s’inscrit dans la thématique nature & biodiversité. La création met en avant avec cette étude du chant des oiseaux la (bio)diversité de leurs espèces, de leurs comportements, de leurs espaces de vie qu’il incombe de protéger.
Ce projet invite par extension à la sensibilisation aux changements climatiques, à re-penser nos habitudes de production, de consommation, ou encore à habiter la Ville de demain, à intégrer cette protection de la biodiversité à notre quotidien… Tout est lié !
Pour cette création, un nouvel orchestre réunit six musiciens compositeurs et improvisateurs : le trio de La Forge : François Raulin (piano), Pascal Berne (contrebasse), Michel Mandel (clarinettes), et trois musiciens invités : Bernard Fort (électroacousticien, ornithologue), Guillaume Roy (alto), Jean-Marc Quillet (percussions).
Flippant le dauphin
« Flippant le dauphin » – Cie Connerie Nouvelle
Clown / Bouffon – Durée : 60 minutes – Public: à partir de 1m20
J’imagine que le monde marin vous passionne autant que moi ? Alors, rien de plus simple…
La mer est l’origine de la vie. À la contempler, on éprouve un sentiment d’harmonie. Elle réveille en nous le sens de la vie. Imaginez à présent que vous êtes un dauphin, libre de vivre à l’instinct, vos désirs et envies. Le dauphin n’est pas un poisson. Il va sous l’eau comme vous et moi, fait de l’apnée, respire et retient son souffle. Vivez un moment de surprises pour toute la famille !
Avec ce spectacle, « Flippant le dauphin » vous pourriez devenir un dauphin à votre tour.
Pendant que l’homme se change peu à peu en dauphin, l’animal quant à lui incarne le fanatisme qui défigure les gens, les déshumanise. La marée des bêtes féroces…
Crédit photographique : Justine Maillard
Les conférences
Jean-Claude Génot
« François Terrasson et la peur de la nature »
François Terrasson (1939-2006) fut chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle et spécialiste du rapport entre l’homme et la nature. Son livre le plus connu est « La peur de la nature » dans lequel il explique que cette peur conduit l’homme à détruire la nature. Pour tester cette peur, il a inventé des stages d’abandon nocturne qui consistent à faire passer une nuit en forêt, seul à des personnes pour ensuite recueillir leurs impressions. On peut le considérer comme un penseur radical de la nature car pour lui, si on aime la nature, on doit « lui foutre la paix ».
Conférencier : Jean-Claude Génot
Ecologue, membre des Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie, rédacteur en chef de la lettre Naturalité de l’association Forêts sauvages, co fondateur de la Coordination pour la Libre Evolution et membre du groupe de travail « Nature férale et wilderness » du comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Crédit photographique : A. Eich
Francis Hallé
est docteur en biologie et docteur en botanique. il s’est spécialisé en écologie des forêts tropicales humides et en architecture des arbres. C’est un fervent défenseur des forêts primaires, qui ne représentent plus aujourd’hui que 5 à 10 % des forêts terrestres mais constituent, selon lui, plus des trois quarts des réserves de biodiversité de la planète.
« Ses convictions sont ancrées dans le sol, comme les racines de ses amis feuillus et branchus. Son amour pour les forêts primaires est infini. »
LES PLANTES ET LES ANIMAUX : RESSEMBLANCES ET DIFFÉRENCES
Notre planète est habitée par deux groupes majeurs d’être vivants, les Plantes et les Animaux. Ils sont parents et ont des ancêtres communs, ce que confirment leurs ressemblances au niveau cellulaire ; ils se partagent le même environnement et les problèmes qu’ils sont contraints d’affronter sont les mêmes : les deux groupes doivent se procurer l’énergie nécessaire pour vivre, s’adapter à la gravité, résister aux contraintes climatiques, éviter d’être détruits par les prédateurs, se reproduire et être capables d’évoluer dans un monde qui change continuellement.
Si les problèmes sont les mêmes, les Plantes et les Animaux ont adopté des solutions différentes et, dans la plupart des cas, des solutions inverses ; ceci se traduit au niveau de leurs formes globales, d’où le fait que les représentants des deux groupes ne se ressemblent pas ! Cela se traduit aussi par des différences dans la manière de se mouvoir, dans la durée de la phase de croissance, dans le traitement des excréments, dans les relations entretenues avec les représentants de l’autre groupe, etc.
De ces deux stratégies, laquelle est la plus efficace ? C’est une question difficile mais, pour s’en tenir aux biomasses, il faut admettre que nous ne pesons pas lourd : 5% pour les Animaux et 95% pour les Plantes.
Mon résumé est technique et austère, mais l’exposé sera amusant, j’en fais la promesse.
Crédit photographique : Pierre Chatagnon
Francis Hallé
« Un arbre tout neuf »
Après 50 ans de découvertes provenant de laboratoires du monde entier, le concept d’arbre est profondément rénové.
Les arbres sont les êtres vivants les plus grands et ceux qui vivent le plus longtemps.
Nous savons maintenant que la plupart d’entre eux ne sont pas des « individus », mais des « colonies » et ce caractère coloniaire augmente leur longévité au point que certains d’entre eux sont potentiellement immortels. Nous savons aussi que les arbres, bien qu’ils n’aient que trois types d’organes – tiges, racines, feuilles – sont dotés d’autant de sensibilités et de fonctions que l’être humain et même davantage : par exemple, ils sont capables de reproduction végétative, alors que nous en sommes incapables Leur structure décentralisée confère aux arbres une très haute résilience liée à la totipotence de la cellule végétale.
Les découvertes s’accumulent : il s’avère que les arbres sont sensibles à la marée et seraient même capables de détecter l’arrivée d’un tremblement de terre.
L’arbre actuel ne ressemble plus du tout à celui de nos grands-parents et il est maintenant considéré par beaucoup de chercheurs comme un organisme intelligent.
Crédit photographique : Pierre Chatagnon
Eric Lenoir
est paysagiste-jardinier lauréat du concours Jardiner Autrement 2018. Il a grandi dans une cité du 93, à Rosny-sous-Bois. Iconoclaste et fondamentalement porté sur l’écologie, son parcours atypique lui a permis d’aborder le jardin avec un regard toujours neuf et curieux des savoirs anciens ou des connaissances les plus récentes dans ce domaine. Il pratique un jardinage émancipé des règles horticoles traditionnelles.
Livre : Traité du jardin Punk
Jardin : n. m. (mot francique). Terrain où l’on cultive des végétaux utiles (potager, verger) ou d’agrément (parterres de fleurs, bosquets).*
Punk : adj. Inv. (angl.). Se dit d’un mouvement musical et culturel apparu en Grande-Bretagne vers 1975 et dont les adeptes affichent divers signes extérieurs de provocation (…) afin de caricaturer la médiocrité de la société.**
(*Dictionnaire encyclopédique Larousse 1979, **Dictionnaire Larousse en ligne 2013)
Jérôme Sueur
Jérôme Sueur est enseignant-chercheur au muséum national d’histoire naturelle où il dirige des recherches en éco-acoustique. Il mène des projets de suivi de la biodiversité par l’écoute et l’analyse des paysages sonores naturels, notamment forestiers. ses travaux, qui tissent des liens entre comportement animal, écologie et acoustique, le conduisent à s’interroger sur la dimension sonore de la nature : sa composition, son évolution et la perception que les êtres vivants peuvent en avoir.
Le Son de la Terre, livre Actes Sud, regroupant 45 fragments d’histoire naturelle évoquent les échos de la nature en mettant en lumière la diversité et la beauté des comportements acoustiques de la vie animale et des paysages sonores naturels. Que se disent deux éléphants de mer qui se rencontrent ? Pourquoi le cerf brame-t-il si gravement ? Les poissons font-ils des sons ?
En écoutant aux portes du monde animal et végétal, il devient possible avec des instantanés sonores de mieux comprendre la vie des êtres vivants et de leurs environnements, d’explorer leurs sexualités, leurs rivalités, et leurs écologies. Illustrés par près de 150 sons réalisés sur terre comme sous mer depuis tous les continents par des audio-naturalistes, des artistes et des scientifiques passionnés Le Son de la Terre est une invitation à la découverte de la part sonore de notre planète valant peut-être bien toutes les musiques du monde.
Samuel Jolivet
Samuel JOLIVET est arrivé à l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) en tant qu’hydrobio-entomologiste en emploi-jeune. C’était il y a 20 ans !
Ce passionné de libellules et autres insectes aquatiques s’est ensuite investi dans le développement de l’association et sa structuration. Il en est devenu le directeur en 2010 et accompagne son développement avec de nouveaux profils pour répondre aux nouveaux défis d’aujourd’hui : le dérèglement climatique et la crise de la biodiversité.
Il faut sauver nos insectes !
On les croyait invincibles, on les pensait partout, mais l’inventivité chimique et commerciale en est presque venue à bout ! À travers des exemples et des histoires de vie et de milieux, nous voyagerons dans le monde fascinant des insectes, des dangers qui pèsent sur eux comme sur le reste de la planète mais aussi des solutions pour les (nous) sauver.
Les projections conférences
La fabrique des pandémies
Le film, tiré du livre éponyme de Marie Monique Robin, raconte le lien entre la biodiversité et la santé et comment la destruction de la biodiversité favorise l’émergence des pandémies. Le film conduit le spectateur dans sept pays sur quatre continents. Chaque destination est liée à un scientifique qui apporte sa pierre à la démonstration globale : le meilleur antidote contre les prochaines pandémies c’est de préserver la biodiversité.
Juliette Binoche est le fil rouge du documentaire. Elle va à la rencontre des scientifiques ainsi que des représentants des communautés locales. Elle est l’intermédiaire entre le public et le savoir partagé par les experts.
Marie-Monique est née en 1960 dans une ferme du Poitou. Après des études en Allemagne, elle est diplômée du Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme (CUEJ). Elle débute sa carrière à l’agence Capa pour qui elle réalise de nombreux documentaires d’investigation. En 2011, elle monte avec ses proches une maison de production citoyenne. En 38 ans, Marie-Monique a réalisé plus de 200 reportages et documentaires. Une douzaine d’entre eux sont associés à des livres. Lauréate d’une trentaine de prix internationaux, elle reçoit le prix Albert-Londres en 1995, puis en 2009 le prix Rachel Carson en Norvège. En 2016, elle reçoit de la SCAM le prix Christophe de Ponfilly pour l’ensemble de son œuvre.
Pisikotan
Croire en chacun de ses pas 2020 – réalisé par Myriam Leblond et Pierre-Luc Racine
Ce documentaire transmet la beauté du projet Pisikotan, initiative qui visait le renforcement de l’identité culturelle de jeunes atikamekws de Joliette au Québec. À travers différents défis sportifs performés au sein de la collectivité, on assiste à l’affirmation de l’estime de soi de dix adolescent.es de la communauté. Des histoires humaines, allumeuses de conscience, qui tendent à l’amélioration du monde dans lequel nous, autochtones et allochtones, vivons ensemble. En collaboration avec le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL), la Coop Les Affranchis, Point de Rue et l’Université de la Rue.
Myriam Leblond Réalisatrice, caméra Myriam Leblond évolue depuis plus de vingt ans dans le milieu de la production télévisuelle et cinématographique. Réalisatrice de séries à caractère social autant que culturel, c’est le documentaire qui anime aujourd’hui sa curiosité. Avec un esprit catalyseur de changement au cœur de notre société, Myriam Leblond documente l’humain afin d’augmenter notre capacité à réfléchir le monde.
Pierre-Luc Racine Réalisateur, directeur photo, monteur, coloriste et musicien Pierre-Luc Racine se passionne pour l’art narratif sous toutes ses formes. Réalisateur, directeur photo, monteur, coloriste et musicien : son terrain de jeu consiste à saisir l’humain dans toute sa complexité. Il signe plus d’une centaine d’œuvres allant du documentaire à la série fiction, en passant par le portrait, la vidéo-poésie et le vidéoclip. Bande annonce
Les tables rondes
LE SAUVAGE POUR LES NULS – Tristan Fournier
Tristan Fournier est sociologue, chargé de recherche au CNRS (Iris, Paris). Ses travaux portent sur les enjeux sociaux, politiques et moraux des changements alimentaires. Il s’intéresse actuellement aux promesses qui visent à (re)connecter les individus à leur environnement.
Mini-pitch de l’intervention :
Rencontre et table-ronde avec Anne-Sophie Novel sur le thème « le sauvage pour les nuls ».
LE SAUVAGE POUR LES NULS – Clara Breteau
Docteure en géographie et esthétique, elle est diplômée des Universités de Cambridge, Leeds et la Sorbonne et travaille aujourd’hui comme maîtresse de conférences en arts, écologies et esthétiques environnementales au Département d’Arts Plastiques de l’Université de Paris 8.
Autrice de Les vies autonomes, une enquête poétique ou Comment les modes de vie en quête d’autonomie transforment-ils nos façons de percevoir monde ?
LE SAUVAGE POUR LES NULS – Anne-Sophie Novel
est journaliste, auteure et réalisatrice spécialisée dans les alternatives écologiques et les médias.
Auteure et réalisatrice au service de l’interêt général. Soucieuse du bon fonctionnement de nos démocraties. Militante du bien s’informer.
La plume dans la plaie… et dans l’après 😉
Elle vient de publier l’Enquête sauvage, aux éditions La Salamandre, en partenariat avec le mouvement Colibris.
LE SAUVAGE DANS LE DROIT CHEMIN – Marine Calmet
Juriste en droit de l’environnement et porte-parole du collectif Or de question opposé à la « Montagne d’or » et à l’industrie minière en Guyane, Marine Calmet milite pour la défense des droits de la nature. Un pied en Amazonie et l’autre en métropole, elle élabore de nouvelles réponses à la crise écologique, inspirées de l’intelligence des écosystèmes et des savoirs des peuples autochtones. A trente ans, elle est présidente de Wild Legal, une association qui s’est donnée pour mission d’être une école et un incubateur pour les prochains procès en défense des droits de la nature. Experte auprès de la Convention citoyenne pour le climat, elle se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide.
Autrice du livre Devenir Gardiens de la Nature (éditions Tana), prix du livre de l’Institut Européen d’Ecologie.
Crédit photographique : Celine Bonnarde
LE SAUVAGE DANS LE DROIT CHEMIN – SABRINA KRIEF
Vétérinaire, maître de conférence au Muséum National d’Histoire Naturelle. Sabrina Krief est depuis sa plus tendre enfance attirée par le comportement animal et la faune sauvage.
Elle se forme à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort et réalise sa thèse vétérinaire au Congo où elle observe le comportement physique et alimentaire des chimpanzés. Elle réoriente sa thèse vers l’étude des chimpanzés sauvages. Après un « post-doc » au laboratoire de pharmacognosie de l’université de Reims, Sabrina Krief décroche en 2004, un poste de maître de conférences au sein des équipes d’Eco-anthropologie et d’Ethnobiologie du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Elle poursuit ses recherches sur les primates en Ouganda et reste très active pour la défense des grands singes auprès de la population et des gouvernements avec son mari Jean-Michel Krief, photographe. En octobre 2014, le couple et Nicolas Hulot publient, Les chimpanzés des Monts de la Lune (Belin). Les auteurs racontent la vie des chimpanzés, qu’ils partagent avec eux depuis plus de quinze ans dans les forêts du Congo et de l’Ouganda.
Les rencontres littéraires
Estelle Zhong Mengual
est normalienne et docteure en histoire de l’art. Elle enseigne à Sciences Po et aux Beaux-Arts de Paris, où elle est titulaire de la chaire « Habiter le paysage » – l’art à la rencontre du vivant. Autrice de trois ouvrages, elle a fait une entrée très remarquée dans la collection « Mondes sauvages » d’Actes Sud avec l’essai Apprendre à voir. Le point de vue du vivant, paru en juin 2021.
Livre Apprendre à voir. Le point de vue du vivant, Actes Sud « Mondes sauvages » – 2021
Résumé
Une forêt ? Un paysage charmant. Un corbeau ? Un sinistre présage. Une rose ? L’être aimé. Le monde vivant est à la fois omniprésent dans notre culture et décidément absent. Car percevoir le vivant comme un décor, un symbole ou un support de nos émotions sont autant de manières de ne pas le voir. Et si nous apprenions à voir le vivant autrement ?
Annik Schnitzler
Annik Schnitzler est professeur d’écologie à l’Université de Lorraine. Ses activités de recherche sont consacrées à différents aspects de l’écologie forestière en régions tempérées et tropicales, depuis les plantes jusqu’aux grands carnivores. Elle est l’auteure de plusieurs livres destinés au grand public, notamment Forêts sauvages (Glénat, 2020) et tout dernièrement Eloge des lianes (Actes Sud) en collaboration avec Claire Arnold, Sarah Cardinal et Francis Hallé.
Eloge des lianes (Actes Sud)
Peu étudiées jusqu’à très récemment, les lianes gardent encore une auréole de mystère. Cet ouvrage retrace leur présence au fil des périodes géologiques, décrit leurs habitats, leurs différentes stratégies d’adaptation aux biotopes qu’elles colonisent, les aspects multiformes de leur reproduction, leur richesse en molécules actives et leur résilience. Il évoque aussi les relations des lianes avec les arbres, ainsi qu’avec les animaux et les sociétés humaines qu’elles ont contribué à nourrir et à soigner depuis l’aube des temps.
Des plus modestes aux plus emblématiques, les lianes ont encore beaucoup à apporter à notre connaissance du monde vivant : ce livre est un plaidoyer en leur faveur, afin qu’elles soient mieux connues et mieux respectées.
Les expositions
Jessica Buczek
Née en 1993 au Sud de la Loire, je réalise mes toutes premières images à l’âge de 14 ans dans une volonté soudaine de figer la beauté toute simple des paysages de campagne qui m’entourent depuis l’enfance. En 2018, grâce à une bourse IRIS – Terre Sauvage je découvre enfin, après en avoir rêvé, la dernière forêt primaire d’Europe, à Bialowieza en Pologne. Cette rencontre scelle définitivement mon intérêt profond à l’égard du milieu forestier et mon engagement en faveur de la préservation des forêts à haut degré de naturalité.
FORÊTS PREMIÈRES
Qu’est ce qu’une forêt ? Qu’est ce qui en fait la qualité, la richesse, la beauté ?
Les images de cette exposition ont été glanées aux quatre coins de la France en même temps qu’en Pologne. Dans ces forêts naturelles, il se dégage une harmonie incomparable… que je vous invite à venir découvrir dans cette exposition
Crédit photographique : Pierre Chatagnon
Simon Bugnon
travaille comme auteur photographe depuis une quinzaine d’années en Ardèche. Il allie une approche artistique à une démarche naturaliste, en portant un regard émerveillé sur toutes formes de vie. Il a publié 10 ouvrages essentiellement consacrés au territoire où il vit, a présenté de nombreuses expositions individuelles, participe à des festivals (dont Montier-en-Der), et collabore avec des magasines de nature (Terre Sauvage, la Salamandre, Images & Nature…)
Conversations silencieuses
Photographies de Simon Bugnon Textes de Solenne Muller
L’exploration s’est glissée à deux pas d’ici, comme un voyage en terre familière. C’était un rendez-vous, un appel, une injonction à se draper de brume ou à se terrer dans les feuilles. L’instant ne laissait aucune autre possibilité.
Dans l’ombre de ces moments suspendus, le silence résonne encore, nous intimant de ralentir, d’élargir le champ de ce que l’on remarque, d’agrandir le camp de tous ceux qui importent.
Chaque photographie vient ici clamer son histoire, prête à réparer le lien qui nous lie à ces altérités de griffes, de plumes, de parfums et d’épines. Echappés des ronciers, les mots revenus de ces mondes entaillent des fenêtres inattendues à travers nos pensées. Les souvenirs s’y glissent comme le vent du soir, cherchant à retrouver leur palette de couleurs.
En deux langues si différentes mais qui savent pourtant se comprendre, l’image et la plume dialoguent, s’amusent à se répondre dans une quête commune : retrouver ensemble cette dimension fugace et mystérieuse propre à toute rencontresauvage.
Nous vous invitons à vous y immerger avec douceur, discrétion, patience. Comme on attendrait immobile dans les fougères…
A lire la poésie du monde, comme à l’affût.
A se laisser habiter par le lieu, mais peut-être surtout par le temps, différemment.
SOLENNE MULLER
D’une vocation première pour l’herpétologie, une passion faite profession, Solenne Muller cultive sa sensibilité aux mondes sauvages entre les concerts de crapauds, la patience des vipères et l’école des nuits en forêt. Naturaliste en Auvergne, elle partage son regard sur le vivant dans de multiples langages, tressant science et poésie comme deux lianes indissociables.
C’est à travers les mots qu’elle dévoile ici sa pensée et celle des autres bêtes, dans une conversation intime avec l’image, à l’invitation du photographe Simon Bugnon.
Stéphanie Cailleau
Stéphanie Cailleau habite et travaille à Die, dans la Drôme. Après avoir suivi une formation d’arts appliqués et de design textile à l’École Nationale des Arts Décoratifs de Paris, elle a progressivement détourné les techniques textiles acquises pour les expérimenter à ciel ouvert. Fille d’agriculteurs, elle s’intéresse au milieu rural et aux liens intimes que les humains entretiennent avec les « non-humains ».
Sortie de terre # 3
Pour le projet Sortie de terre #3, Stéphanie Cailleau interagit avec des processus naturels comme la biodégradation et la croissance végétale pour donner corps à des présences surréelles, où artefact et nature deviennent inséparables. L’installation à l’odeur d’humus se compose d’une dizaine de robes à motifs floraux, enchevêtrées de racines, de terre, d’herbes et de mousses vivantes. Les volumes aux proportions étirées semblent prendre racine dans le sol, tandis que leur matière continue d’évoluer et de croître au fil de l’exposition, nous rappelant au cycle de vie dont nous faisons partie.
Crédit photographique : Vincent Fourniquet
Adrien Favre
En janvier 2015, un séjour en Inde pour une ONG est pour Adrien une révélation, et il décide de se consacrer à la photographie d’animaux sauvages.
Obsédé depuis son enfance par le temps qui passe, la photographie lui permet de figer tous ces instants passés auprès du sauvage.
Amoureux des grands espaces, l’Amérique du nord, l’Asie, l’Europe sont autant de destinations qui lui offrent la possibilité de découvrir d’autres cultures et les derniers endroits sauvages de la planète pour en rapporter des images toujours empreintes d’une sensibilité et d’une poésie qui lui sont propres.
Photographe, auteur et réalisateur autodidacte, Adrien a à cœur de s’engager pour défendre le Vivant et soutenir différents projets dédiés à la protection de la faune sauvage. Depuis 2020, c’est le beau et authentique massif du Jura qui le retient et lui offre de belles rencontres sauvages
Le temps des forêts :
Cette exposition est une ode à toutes ces âmes et tous ces lieux qui deviennent peu à peu des chimères, qui doivent constamment s’adapter et cohabiter avec l’humain. Il n’en reste parfois même que des traces, comme une révélation de leur existence par l’absence.
Que leur laisse-t-on aujourd’hui ? Que deviennent ces mondes que nous côtoyons sans vraiment leur prêter attention ? Où nous mène cette histoire que nous écrivons ?
Gaël & Antoine Lavorel
En grandissant, Gaël a fait peu à peu de sa passion pour la nature un art de vivre au quotidien. Quel que soit le temps, ce coureur des bois du pied du Jura sort rarement sans son carnet de croquis et sa boîte d’aquarelle. Pour dessiner l’eau mouvante, les arbres qui l’inspirent ou l’oiseau qui l’interpelle. Les volumes et les volutes du végétal l’inspirent particulièrement. En curieux et autodidacte, il s’est équipé de ciseaux pour graver et sculpter le bois dont il délivre un superbe bestiaire. A 21 ans ses premières sculptures se sont déjà métamorphosées en bronzes.
A l’école de la nature, Antoine est un jeune homme discret qui se fait volon- tiers oublier au fond du bois. Aux petites heures du jour, il disparaît dans son affût pour capter les lumières naissantes, observer les bouvreuils dans les viornes obiers ou sympathiser avec les chevreuils. Aux douceurs de l’été, il préfère le froid mordant de l’hiver et la brume sur la montagne, où il aime passer la nuit. A 18 ans, Antoine partage sa passion pour la vie sauvage avec son grand frère Gaël et explore toutes les facettes de la photographie à l’école d’arts appliqués de Vevey, en Suisse.
Crédit photographique : A. Lavorel
Luca Melcarne
Passionné de nature, les premiers souvenirs nature de Luca Melcarne remonte à l’âge de 5 ans lorsque ces parents l’emmenaient écouter le brâme du cerf sur le Vercors. Puis naturellement, la photographie animalière lui est venue vers l’âge de mes 12 ans. Son travail est le reflet d’un profond respect des animaux et des paysages qu’il rencontre et de son amour pour le Vercors.
Pour ma toute première exposition, je me devais de rendre hommage à mon terrain de jeu favori, mon massif d’exception : le Vercors ! Et plus particulièrement, la faune qui le peuple. Dans cette exposition, vous y trouverez uniquement des images réalisées dans ce massif. Exceptionnel par ses variétés de reliefs, de microclimats, et bien évidemment par sa richesse faunistique. Le Vercors est pour tout passionné de nature, un véritable fief ! Pour le naturaliste et le photographe que je suis, il est juste exceptionnel de pouvoir observer et photographier une faune aussi riche et variée. Il y abrite des espèces méditerranéennes mais également des relique glacières comme le lagopède ou le lièvre variable. Vous l’avez compris, le Vercors est un terrain de jeu véritablement complet où certains espaces sont encore préservé, protégé et sauvage. Dans cette exposition, vous trouverez la faune du Vercors à travers mon regard, celui que je porte sur la photographie et sur cette nature insouciante.
Vincent Munier
Cette exposition nous entraîne sur les traces de la panthère des neiges. La trouver est un graal pour bien des voyageurs. Sa quête ensorcelle : il faut se briser les yeux sur la roche, sur la neige, sur le dos de chaque montagne pour espérer l’apercevoir. Et rencontrer, avec un peu de chance, les autres habitants du majestueux plateau tibétain : minuscules pikas, grands rapaces, renards du Tibet, rares yacks sauvages, étonnants chats de Pallas, troupeaux d’ânes kiangs…
Vincent Munier, originaire des Vosges, a choisi la photographie comme outil pour exprimer ses rêves, ses émotions et ses rencontres. Inspiré par les estampes des peintres japonais et l’art minimaliste, son travail met en scène l’animal au cœur de son environnement. Des espèces telles que la panthère des neiges, le loup blanc, l’ours brun, le harfang des neiges ou le boeuf musqué font partie de ce bestiaire qu’il continue d’explorer à travers des expéditions engagées, en solitaire et en autonomie. Il est aujourd’hui l’auteur d’une douzaine de livres et ses photographies sont également publiées dans la presse. Elles font aussi l’objet d’expositions et sont montrées dans des galeries d’art en France, en Suisse, en Italie et aux États-Unis. Passionné par l’univers du beau livre, Vincent Munier a fondé les éditions Kobalann en 2010.
Anna Pourchot
Je ne suis pas très douée pour parler de moi, mais s’il me fallait me définir, c’est en tant que « passeur » de formes et d’images que je serais le plus à l’aise.
Sculpter, peindre, observer, passer du temps avec ce monde précieux, sont des langages de transmission, des histoires de vie, des secrets oubliés, des regards enchantés.
Cette volonté de « passer » la beauté de ce monde à l’aide d’outils et de matières nobles est une pratique ancestrale qui tire son exigence dans l’incertitude de notre existence.
Le but en reste inchangé.
Discrétion et modestie, poussent mon regard là où les oiseaux m’invitent à dépasser mes limites sans jamais transgresser leurs règles.
À travers mon travail, je souhaite rappeler que nulle chose n’est acquise et que ce monde si fragile, si discret qui nous entoure pourrait très vite disparaître si nous n’y prenions garde.
L’étroit chemin de la forêt
les couleurs d’automne se glissent sur les crêtes avec cette discrétion qu’il faut pour les surprendre, pour les voir se dissiper en dégradé dans la brume de la vallée
de longs moments de silence construisent mon regard vers d’autres perceptions…
Jérôme Bouvier
Exposition Temps perdus. Jérôme Bouvier est chef opérateur et cinéaste animalier reconnu, résidant dans la région. Il parcourt le monde depuis des années pour la télévision et le cinéma, aux côtés de Luc Jacquet et de Jacques Perrin notamment. Ses voyages et son activité l’amènent depuis des années à s’interroger sur la place du Sauvage sur notre planète. Il met ses images, sa sensibilité et ses relations au service de la programmation du FESTIWILD. Il est le président de l’association Festiwild..
Nicolas Henry
Exposition : Les esprits de la nature
Photographe, réalisateur, producteur et artiste primé, Nicolas Henry est connu pour créer des œuvres participatives qui révèlent les histoires personnelles et collectives des communautés du monde entier.
Véritable plateforme créative, son œuvre devient ainsi un espace où, par le biais de leurs récits, les participants peuvent échanger des idées, relever les défis auxquels leurs communautés sont confrontées et exprimer leurs espoirs et leurs idées pour une société plus juste et équitable.
Nicolas Henry, fondateur de Photoclimat : « Je suis un passeur de paroles »
Mathias alias Lelong
Graff in situ le temps de Fesiwild
Ses premiers graffs sont faits dans le sud lorsqu’il avait une quinzaine d’année. Mathias stoppe ses créations après une interpellation par la police (il n’a pas encore choisi son nom). Artiste aux multiples facettes, il entreprend des études scientifiques puis intègre une école de dessin académique à Lyon.
Après des années d’interruption, peu à peu, l’appel de la rue se fait ressentir. Il décide de reprendre ses pochoirs, ses bombes et de repartir à l’ascension des murs de la capitale. Certaines de ses œuvres, se retrouvent à Paris 13ème, notamment « à la Butte aux Cailles », haut lieu du street-art parisien. Il peint essentiellement des animaux car, dit-il, il les trouve «sages, beaux, vivants et humbles.
Les films
Rémy Masséglia
Autodidacte de l’image Rémy Masséglia a créé il y a 10 ans l’entreprise Lez’Art Création basée dans un petit village de montagne à la frontière italienne. De ce pari osé découle de nombreuses créations singulières.
Un père et sa fille, Naïs, qui commence tout juste à marcher et dire ses premiers mots, se lancent dans une folle aventure au cœur du Mercantour, le parc national le plus sauvage de France. Entre voyage initiatique et apprentissage de la nature avant son entrée en maternelle, Naïs vivra jusqu’à ses trois ans de véritables instants magiques. Au fil de leurs bivouacs et en toutes saisons, ils vont rencontrer des bouquetins, des serpents, des insectes, et apprendre à vivre parmi eux, chez eux. Elle pourra ainsi s’approcher au plus près de la faune et de la flore de ce vaste territoire et croiser le chemin du plus insaisissable de tous les animaux : le loup.
Kalahari, l’autre loi de la jungle
Pour le monde animal et végétal qui y vit, le Kalahari est une région d’Afrique australe aussi grandiose qu’impitoyable. Ici les pluies et les ressources sont si rares et les saisons sèches si longues que boire, se nourrir, se protéger, se reproduire, sont un défi quotidien.
Et pourtant des centaines d’espèces le relèvent chaque jour depuis des millénaires.
Longtemps on a pensé que seule la loi du plus fort permettait de survivre ici.
Mais c’est une toute autre stratégie qui s’impose : la coopération.
Pour surmonter tant d’adversité, les espèces ont appris à s’unir et à œuvrer ensemble, entre membres d’un même clan, mais aussi entre espèces différentes, entre minuscule et puissant, entre végétal et animal.
Contre toute attente, partager son terrier avec d’autres, chercher ensemble sa nourriture, s’associer pour chasser, se rassembler pour protéger ses petits, diviser le travail pour s’économiser et même parfois se sacrifier pour son clan vaut bien mieux que l’individualisme.
Le premier épisode de cette formidable aventure raconte comment, à la fin d’une courte saison des pluies, la collaboration est déterminante pour tirer le maximum de cette période d’abondance fugace, et combien elle compte pour la survie des plus jeunes et des plus vulnérables.
Cinéaste passionné de voyages, Pierre Stine sillonne le monde depuis près de 25 ans pour mettre en images les merveilles secrètes de la planète. Que ce soit en documentaires de prestiges ou fictions, la devise est la même: » partir de la beauté des êtres et de la nature pour raconter des histoires simples qui font rêver et donnent de l’espoir « . Pierre est depuis 2006 réalisateur de la série « Rendez-vous en terre inconnue ». Bande annonce
Plein air : sorties, conférences, ateliers & animations
Marche du temps profond
« Nous connaissons (parfois bien) l’histoire de notre famille, de notre pays, ainsi que les principaux événements mondiaux. Mais que savons-nous de l’histoire de notre Terre ? Du développement de la vie sur Terre ? La marche du temps profond propose de retracer cette histoire ; cependant, plutôt que d’aborder ce sujet sous la forme intellectuelle & théorique, la proposition est de faire une expérience qui passe par le corps : une marche de 4,6 km qui représentent les 4,6 milliards d’années de la vie de notre planète. »
Jérôme Breton : ingénieur de formation, Jérôme a « changé de vie » il y a plus de 10 ans. Inspiré par les pratiques de Thich Nhat Hanh, par sa rencontre avec Satish Kumar en 2011 et par son premier séjour au Schumacher College en 2013, il propose des explorations de notre rapport au vivant notamment à travers des ateliers de Travail Qui Relie et des marches du temps profond.
Delphine Barnier Meslalla
Delphine est Paysagiste, diplômée de l’Ecole Supérieure de l’Art des Jardins (ESAJ) – Paris 1992 Forte de bientôt 30 ans d’expériences en aménagement et en analyse de territoire auprès de nombreux acteurs : collectivités locales, structures publiques, agences privées… elle a enrichi sa démarche en s’intéressant à la médiation et à la sensibilisation paysagère qu’elle décline en trois thématiques : Arbre – Paysage et Nature
Bain de forêt :
A la rencontre de la nature par le biais du Bain de forêtA la rencontre de la nature par le biais du Bain de forêt
Ce n’est ni de la randonnée, ni de la reconnaissance botanique, ni même de la méditation. C’est un temps, un moment où l’on s’immerge dans la nature pour y ré activer nos cinq sens en se rendant présent à tout ce qui nous entoure. Cela consiste à déambuler tranquillement sur un parcours accessible à tous, comptant peu de dénivelé et jalonné d’activités qui contribuent au bien-être. Groupe : limité à 12 pers et à partir de 15 ans 2h – pour un parcours de moins d’1km
Certifiée Guide “Bain de forêt” auprès de FTH (Forest Therapy Hub) en 2020
A la rencontre de l’Arbre :
Au travers d’un parcours court et accessible à tous, la visite sera basée sur l’observation des arbres au travers de leur caractéristique, leur spécificité et leur identité. Groupe : pas de limite en nombre et en âge.
Ludovic Picard
Ludovic a découvert le tournage en 2004. Une passion est née devant le bois en mouvement, la transformation de la matière, la naissance d’une pièce. Il a d’abord essayé nombre d’essences et de formes, copiant, imitant, s’inspirant d’autres tourneurs. Il est allé de rencontre en rencontre pour petit à petit découvrir le tournage qui était en lui. Il l’a nommé « Bois d’Oublis ».
Ludovic aura un stand au village associatif de FESTIWILD.
Sylvain Roche
Venez grimper dans les arbres du Monastère de Sainte Croix. Redevenez des « Graines d’Arbres« , et partez à la conquête de la verticalité, avec Sylvain Roche, éducateur grimpe arbre et animateur nature, structure Graines d’Arbres. Ateliers adaptés pour les enfants à partir de 6ans (accompagnés d’un adulte) et ateliers pour adultes.
2 ateliers différents :
– des moulinettes (comme l’escalade, un assureur un grimpeur)
– corde de déplacements (grimper sur la corde et s’auto-assurer).
Animateur Sylvain Roche, durée 2h, public : Ateliers adaptés pour les enfants à partir de 6ans (accompagnés d’un adulte) et ateliers pour adultes. Places limitées. Réservations sur place.
PLAYTRONICA, la musique des plantes
Si les plantes pouvaient chanter, quels sons feraient-elles ? La rose nous réciterait-elle du Ronsard, et le bambou du Lao Tseu ? Ou bien nous chanteraient-elle en chœur une fugue de Bach ?
Dans cet atelier ouvert aux grands et aux petits, le Festiwild propose une expérience inédite autour du toucher, du son, et de l’environnement. Branchées à un système développé par le studio Playtronica, les plantes deviennent soudain des instruments de musique ! Seul ou à plusieurs, improvisez-vous chef d’orchestre d’un curieux ensemble végétal !
Atelier de médiation tout public organisé en partenariat avec Playtronica, sous l’intervention d’Emiliano Germain et d’Anaïs Vanmalle. Les enfants sont les bienvenus !
Eric lantenois
Eric est éducateur, papa et mentor en nature. Les chemins de l’éducation par la nature le guident depuis 20 ans. Il accompagne adultes, enfants et familles dans des immersions sauvages en douceur. Convaincu que la Nature nous guide vers notre propre nature, Eric aide chacune et chacun à (re)trouver des liens avec son environnement et aussi à trouver sa véritable place dans un groupe. L’environnement sauvage, les sagesses ancestrales et la conscience collective, par les initiations qu’ils l’inspirent, sont, pour lui, de formidables révélateurs d’identités, de talents et de cheminements intérieurs.
La nature nous enseigne : atelier « le feu par friction » : Le feu nous fascine et nous inquiète à la fois. Inscrit au plus profond de nos mémoires cellulaires, le feu est un outil puissant qui a permis à l’humanité de s’affranchir d’une partie de son animalité. Le feu nous relie à la puissance solaire, au rayonnement des étoiles et à la chaleur du centre de notre Terre. Allumer un feu, une flamme, provoquer une combustion sont devenus des gestes du quotidien, comme banalisés. Revenir à un allumage traditionnel, ancestral nous ramène à notre condition humaine la plus enfouie comme la plus sacrée. Comme l’eau, l’esprit du feu est un miroir révélateur de notre état. Allumer un feu par friction, c’est comme concevoir un enfant : on peut disposer de toute la technique, de tous les ingrédients, si notre attention n’est pas alignée avec notre intention, la braise, la flamme ne seront pas au rendez-vous…
Vers une éducation naturelle et consciente, la nature au service de l’éducation. Conférence : Et si un lien profond à la nature sauvage pouvait nous inspirer pour nous guider et nous accompagner de notre plus jeune âge jusqu’à notre vieillesse ? Cette conférence est un voyage qui s’appuie sur les modes de vie des peuples premiers et qui explore comment l’humanité moderne peut nourrir la joie de développer sa culture en la reliant aux principes universels du vivant. Cette conférence explore les postures éducatives les plus adaptées aux cycles naturels de l’apprentissage des enfants, adolescents mais aussi des adultes et des aînés. A chaque âge, le vivant peut nous soutenir dans notre développement, si nous en faisons évidemment le choix. Eric Lantenois nous propose aussi des pistes pour parvenir à s’engager sur ce chemin, à notre rythme, quel que soit notre degré de connexion à la nature sauvage.
La nature nous enseigne : atelier « introduction au langage des oiseaux »
Les oiseaux sont présents sur tous les continents, dans tous les écosystèmes, des mégapoles, aux forêts plantés jusque dans les bassins agricoles surexploités. De nos fenêtres nous les observons dans les mangeoires que nous aménageons pour eux. Certaines et certains d’entre nous sont fascinés : les photographient, en imitent le chant, les étudient, en connaissent les espèces et les mœurs. Pour l’humanité moderne, le chant et la présence des oiseaux sont comme les acteurs d’un décor vivant auquel on ne prête plus vraiment attention au quotidien.
Sur la planète, pourtant, d’autres peuples sont connectés en permanence aux oiseaux… car ils sont, en vérité, nos sentinelles les plus aguerries et nos messagers de l’invisible (ce qui n’est pas visible à nos yeux). Dans un écosystème où nous sommes aussi des proies potentielles, soyez sûrs que, sans connaître le langage des oiseaux, vous ne ferez pas de vieux os. Et, dans notre monde moderne, où nos prédateurs potentiels naturels sont éteints ou rares, se reconnecter au langage des oiseaux s’avère un révélateur de nos états les plus enfouis.
Estelle Rajat
« Le terrier de la Belette » est un atelier de céramique installé sur le massif de Belledonne. Les pieds sur terre et les mains sans l’argile, vous rencontrez Estelle, naturaliste passionnée et sculptrice du Vivant.
La montagne comme source d’inspiration Ayant grandie à 1000m dans les Alpes et travaillé 10 ans comme animatrice nature, Estelle a le cœur sensible au monde du Vivant. Après un parcours atypique cheminant entre art thérapie, éducation à l’environnement et permaculture, c’est une immersion dans la taille de pierre et la sculpture céramique qui sera le déclic. Dès lors, transformer la Prima Materia devient un mode d’expression et de transmission privilégié pour cette artiste engagée en faveur du monde animal.
Estelle donne vie à un bestiaire sauvage : sculpture animalière, création d’amulettes et de poterie nature.
Présente sur le Festiwild avec son Bestiaire et des amulettes à adopter, elle partagera avec les enfants cet Appel du Monde Sauvage en proposant un atelier de sculpture d’argile.
Miss Dermott
Miss Dermott, dessinatrice engagée dans la préservation de la biodiversité, affectionne tout particulièrement les animaux sauvages, étranges et menacés d’extinction. Elle crée des transcriptions visuelles esthétiques à partir d’informations soigneusement récoltées auprès de la communauté scientifique.
Ses expositions ont pour but de susciter une prise de conscience aussi large que possible.
Elle travaille en réduisant son impact écologique au maximum et reverse systématiquement une importante part de son chiffre d’affaires aux associations qui protègent la Nature.
Dessin en live sur stand de 30 min à 1h toutes les 2 heures.
ATELIER RELUIRE JAPONAISE
Miss Dermott mettra à votre disposition des reproductions de ses dessins et du papier de récup’ pour réaliser des carnets personnalisés que vous pourrez vous-même selon vos envies ou vos besoins, avant de les relier à la japonaise.
Cet atelier sera mené en continu par groupe de 6 personnes maximum toutes les 30 minutes en dehors des temps de démonstration. Sans inscription. Ouvert aux adultes comme aux enfants à partir de 7 ans
GRANDE FRESQUE COLLECTIVE ET PARTICIPATIVE DES ÉCOSYSTÈMES
Participez à nos fresques collectives. Feutres et crayons sont à votre disposition pour compléter sans complexe les différents écosystèmes.
Françoise Picavet
Françoise Picavet Sculpture et Dessin « de poils, de plumes et d’écailles »
Je suis peintre animalière, réalise des portraits et des oeuvres sur commande, je fais des expositions, des stages et cours de dessin-peinture-modelage, des animations pour tous les publics de dessin et modelage dans les festivals, fêtes de la nature, centre de loisirs, écoles etc.
SAMEDI :
11h : modelage silhouette d’oiseau en bas-relief en pâte auto-durcissante
14h : chauve-souris recto-verso au pastel
16h : modelage ourson couché en pâte auto-durcissante
DIMANCHE :
11h : dessin au crayon de prédateurs
14h : dessin au crayon de têtes de prédateurs